Le Rorque

 

Le Rorque est un féroce prédateur qui vit dans le ciel fantasien, à hauteur de la stratosphère. Il se déplace en bandes d'une vingtaine d'individus et chasse toujours en groupe. Ses proies principales sont les immenses baleines volantes qui vivent à cette altitude ; mais il peut aussi se nourrir à l'occasion d'espadons volants ou de crabes des nuées, ainsi que d'autres animaux herbivores locaux ; en cas de famine, les Rorques n'hésitent pas à s'entre-tuer pour survivre.

Les Rorque pourraient avoir été, à l'origine, des orques des mers ou des requins ; mais leurs cousins des cieux sont autrement plus voraces et redoutables. Ils ressemblent en effet à des requins, et la forme générale de leur corps reste celle des poissons ; mais ils sont plus petits, plus agiles, et leur adaptation au ciel les a dotés d'armes naturelles terriblement efficaces.

Leurs ailes, d'abord. Contrairement aux métacétacés, qui ont développé des ailes gigantesques pour soutenir l'énorme masse de leurs corps, les rorques ont su en faire des outils de vitesse, donc de combat. Leurs ailes évoquent vaguement celles des poissons volants ; elles sont faites d'une peau mince, mais résistante, tendue entre des cartilages qui forment comme des baleines de parapluie. Cette configuration, qui peut paraître fragile, se montre en fait d'une redoutable efficacité en vol ; car elle permet aux rorques de modifier la configuration de leurs ailes selon leurs besoins. Dosant la portance et l'aérodynamisme, ces prédateurs volants peuvent ainsi déployer leurs ailes pour les vols de croisière, ou les replier totalement le long de leur corps pour une attaque en piqué. Cette technique les rend particulièrement dangereux, car ils sont en mesure de fondre sur leurs proies à des vitesses dépassant parfois les 150 km/h. La précision de ces attaques est garantie par leurs yeux de chasseurs, disposés de part et d'autre de leur tête, de chaque côté de leur immense gueule.

Les rorques possèdent également un squelette étonnament conçu. Les os en sont étonnament légers, et leur emboîtement permet à l'animal des contorsions d'une souplesse peu concevable. L'expérience a déjà montré qu'en attrapant un rorque par le bout de sa queue, il parviendrait en se tordant à se courber suffisamment pour mordre celui qui l'aurait capturé !

Mais cela ne serait encore rien sans l'ingénieuse configuration de leur gueule. Celle-ci est composée de deux mâchoires, comme chez tous les autres animaux ; mais celles-ci sont toutes les deux flexibles, ce qui autorise le rorque à les ouvrir largement pour arracher ensuite à sa victime de très larges quartiers de viande, par l'entremise de ses crocs pointus recourbés en arrière comme ceux des requins. Ajoutez à cela des muscles craniens étirables à volonté, d'une puissance dépassant tout équivalent chez les autres espèces volantes, et vous n'aurez encore qu'un faible aperçu des capacités de ce monstre.

Car en plus d'être très bien dotés par la nature, les rorques sont aussi d'une intelligence pernicieuse capable d'élaborer les plans d'attaque les plus pervers et les techniques de combat les plus sadiques. Ils aiment à se dissimuler dans les Limbes, ou à attendre leurs victimes au sortir d'un nuage de tempête pour se jeter sur elles alors qu'elles sont encore affaiblies. Ils maîtrisent horriblement bien le guet-apens, l'attaque par derrière, le camouflage, la prise en tenaille, l'assaut collectif et la collaboration entre animaux. On pense même qu'il s'agit d'un des prédateurs les plus intelligents au monde, et sans aucun doute le plus intelligent qui ait jamais peuplé le ciel après l'homme. Les PJ qui croiseront une de leurs bandes auront tout intérêt à se méfier, s'ils ne décident pas de fuir avant qu'il ne soit trop tard. Notons que le rorque est aussi le seul animal au monde chez qui on ait pu identifier avec certitude des sentiments tels que la cruauté ou la rancune. Si les PJ se défendent bien et qu'ils perdent finalement le combat, leurs souffrances avant la fin n'en seront donc que plus douloureuses... surtout de la part des jeunes chasseurs.

 

Renseignements :

Fréquence :

inhabituel (parfois presque commun)

Nourriture :

carnivore (baleines volantes, espadons, crabes des nuées..)

Taille :

relativement grande (jusqu'à 2,50m de long et 3m d'envergure au plus)

Indice de légende :

5

Armes naturelles :

crocs, coup de queue, intelligence perverse...

Déplacement :

13 en temps normal, jusqu'à 30 en attaque-éclair


Le Rorque, pour BaSIC

 

FOR 20-21

INT 13-15

Athlétisme 70 %

Esquive en vol 68 %

Armes naturelles :

CON 15-16

POU 9-10

Cascade en vol 75 %

Survie : stratosphère 60 %

Crocs 65 % (1d10+5)**

TAI 18-19

DEX 16-17

Chasser 76 %

Vigilance 65 %

Coup de queue 35 % (1d3+1)

PV 17-18

Mvt : 13 => 30*

Chercher 65 %

-

Armure naturelle : 1 (peau)

* Ce Mouvement maximum de 30 reste exceptionnel, et ne peut être atteint que lors d'une longue accélération en attaque-éclair, ou dans des circonstances bien précises. La vitesse maximale moyenne que peut atteindre un rorque adulte avoisine plutôt 20 ou 22 au grand maximum.

** Lorsqu'il attaque, un rorque fonce sur sa cible comme un aigle, les ailes repliées le long du corps, la gueule largement ouverte. Parvenu à bonne distance, il referme ses mâchoires et arrache un large morceau de viande, causant ainsi une large blessure à sa victime. Il avale sa prise et recommence à mordre jusqu'à ce que mort s'ensuive.

Les caractéristiques données ci-dessus sont celles d'un adulte moyen ; les chiffres après les tirets sont celles d'un vétéran ou d'un chef de bande. Pour avoir une idée des caractéristiques d'un jeune rorque, retirez un ou deux points aux caractéristiques, et 10 à 20% aux compétences.

Pour jouer les stratégies d'attaque des rorques, inspirez-vous des lions, des tigres, des requins, bref, de tous les prédateurs pernicieux existants, ainsi que des vélociraptors de Jurassic Park (particulièrement vicieux, dans le livre autant que dans le film). Si, à un moment ou à un autre, vous pensez qu'un rorque ne pourrait pas trouver le plan que vous avez en tête, jouez-le quand même, c'est précisément celui-là qu'il appliquerait s'il existait vraiment. Dans tous les cas, faites-les détester par les PJ, mais si l'équipe menace de se faire décimer, débrouillez-vous pour que cela ne tourne pas au massacre (intervention de PNJ, par exemple), même si un ou deux PJ risquent fort d'y laisser leur peau...

 


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