Fantasia, description générale de l'univers

 

Cette page est un point de départ obligé dans votre exploration de Fantasia. Vous y apprendrez les tenants et les aboutissants du Multivers, de Fantasia, du Nonsense, et de bien d’autres choses encore. Grâce à ces informations, vous aurez toutes les clés en main pour explorer Fantasia.

Voici le sommaire de cette page :

1. Le multivers

5. Planétologie approximative

2. La découverte de Fantasia

6. Un mot sur les Portails

3. Le Nonsense et ses effets

7. Le mythe Phantasmagoria

4. La stabilité - Tableau d'instabilité

8. Conclusion ?

 

1. Le multivers

Avant de décrire Fantasia en lui-même, il faut savoir que cet univers prend place dans un système plus important encore : le Multivers. Le Multivers est l’ensemble de tous les mondes (appelés plans) qui existent. Ces mondes sont séparés entre eux par l’éther, une substance impalpable dont on sait peu de choses. Il existe dans le multivers des portails, sortes d’ouvertures sur l’éther qui permettent de passer d’un monde à l’autre presque instantanément. Mais seuls les Voyageurs Multiversels, des magiciens très puissants et experts dans leur art, connaissent le moyen d’ouvrir ces portails et de voyager à travers l’éther.

Il existe des plans de différents types : la plupart sont des plans dits « naturels », qui ont été créés en même temps que le monde et dureront, en théorie, pour l’éternité. Certains autres sont des plans artificiels, créés par des mages particulièrement puissants. Ces plans là sont, par essence, instables : ils retournent peu à peu à l’éther d’où ils sont venus, et leurs habitants avec eux, car les mages, tout puissants qu’ils soient, ne parviendront jamais à maintenir l’existence d’un monde entier pour l’éternité.

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2. la découverte de Fantasia

Fantasia fait partie des plans naturels. Il a été découvert il y a moins de cinq cents ans par un Voyageur Multiversel appelé Jockarn, qui fut le premier à se consacrer entièrement à son étude, et à écrire de nombreux ouvrages concernant Fantasia. Une grande partie des informations du premier Bestiaire, notamment, sont tirées de ses manuscrits et de ses carnets de voyage. Jockarn passa près de vingt ans de sa vie sur Fantasia, le parcourant incessamment et notant tout ce qu'il observait : géographie, habitants, villes, états, faune et flore, effets du Nonsense, etc. Cela lui permit d’amasser une somme considérable de renseignements sur ce monde, et aussi de faire connaître son existence au reste du Multivers.

Malheureusement, cet exercice devait lui faire perdre la raison ; car les forces qui agissent en permanence sur Fantasia affectent systématiquement tous les étrangers qui s’aventurent sur ce plan, et l’esprit de Jockarn ne supporta pas cela. Jockarn devint peu à peu fou, et finit par disparaître au cours d’un de ses multiples voyages sur Fantasia.

Après Jockarn, de nombreux Voyageurs Multiversels se rendirent sur Fantasia, mais beaucoup s’en retournèrent bien vite chez eux, horrifiés ou désorientés par le chaos qui semblait régner sur ce plan. On se demandait comment la nature avait bien pu accoucher d’un tel monde, tant la folie et le désordre y étaient omniprésents ; rien sur Fantasia n’avait de sens, rien ne pouvait être compréhensible par un esprit normal. Mais après environ cent ans d’indifférence générale, un groupe de Voyageurs Multiversels, les Marcheurs des Plans, appelés aussi Transplanaires, se rendit sur Fantasia et tenta de nouveau de l’étudier. Ce groupe était formé de cinq membres, tous mages et tous très expérimentés dans la pratique des arts magiques : Brandorn, un archimage ; Hansemans, un enchanteur spécialisé dans les illusions ; Asako, un shugenja ; Tybalt l’Arcante, un mage étudiant l’éther, et le Collectionneur, surnommé ainsi car la légende n’a pas retenu son nom. Tous cinq voyagèrent beaucoup sur Fantasia, l’étudièrent dans nombre de ses hauts lieux, et en tirèrent des conclusions totalement différentes de celles de Jockarn. Pourtant, le Fantasia qu’ils avaient découvert ressemblait beaucoup à celui décrit par Jockarn, mais il en différait par le chaos extrême qui imprégnait le plan tout entier en permanence. Les Cinq en conclurent qu’un grand cataclysme avait ravagé Fantasia bien des années auparavant et avait semé le Chaos à sa surface. Ils n’avaient pas tout à fait tort, mais nous verrons cela plus tard.

Après les Marcheurs des Plans, d’autres encore étudièrent Fantasia ; on apprit sur ce plan bien d’autres choses ; la façon dont on élabora des théories successives, se rapprochant de plus en plus de ce qui s’était véritablement passé sans jamais l’atteindre, ne peut pas être décrite entièrement ici, car ces avancées se s'étalèrent sur des centaines d’années. Au bout d’un demi-millénaire d’études, Fantasia reste encore en grande partie une énigme pour les planologues (ceux qui étudient les Plans et le Multivers). On sait désormais qu’une force unique en son genre agit sur Fantasia : le Nonsense ; mais on ignore de quoi il s’agit exactement. Fantasia est un sujet d’étude difficile, car il est potentiellement dangereux et change en permanence sous les effets du Nonsense, aussi ne peut-on avancer dans son étude que très lentement. Mais petit à petit, les Voyageurs Multiversels découvrent ce plan, facette après facette. Explorer et comprendre Fantasia prendra sans doute longtemps. C’est cependant à cette immense et passionnante entreprise que j’ai l’honneur de vous inviter aujourd’hui.

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3. le Nonsense et ses effets

Il me serait impossible d’aller plus avant dans notre exploration de Fantasia sans vous apprendre de façon plus approfondie ce qu’est le Nonsense. Le Nonsense est une force naturelle dont on sait encore peu de choses ; elle n’est présente que sur Fantasia et agit sur cet univers en permanence, de la même façon que la loi de la gravité chez nous. De nombreux érudits et mages de toutes sortes se sont intéressés au Nonsense, mais peu sont parvenus à tirer quelque chose de cohérent de leurs observations. La meilleure chose que l’on puisse donc faire, pour vous permettre de former votre propre opinion sur ce sujet, est de vous décrire les effets du Nonsense.

Pour ceux qui connaissent un tant soit peu l’univers des jeux de rôles, le Nonsense pourrait assez se comparer au Chaos, dans le sens où il cherche toujours à mettre à bas tout ce qui est logique ou organisé. Il ne faut pas non plus le confondre avec les forces sombres du Chaos qui cherchent à conquérir le monde ; le Nonsense n’est ni un dieu, ni une secte, ni une force malfaisante. Tout ce que l’on connaît bien de lui, c’est un ensemble surprenant d’effets inexplicables et potentiellement magiques à plus ou moins grande échelle.

Ainsi, le Nonsense agit sur Fantasia de toutes les façons possibles : sur sa géographie, son relief, son climat, ses habitants, sa faune et sa flore, sa magie, bref, tout. Ne cherchez pas de quelconque organisation géologique au relief de Fantasia : il n’y en a pas. Les montagnes ne sont pas dues à la rencontre de deux plaques tectoniques, mais à une intervention du Nonsense. D’ailleurs, elles peuvent aussi bien se dresser et disparaître en quelques jours ou quelques minutes qu’en plusieurs centaines d’années. Même chose pour le climat : il est tout à fait possible de passer d’une région tropicale à un hiver glacé, puis à des plaines verdoyantes, enfin à un désert de roche, sans que cela soit guidé par une logique quelconque.

A la limite, de tels effets sont encore acceptables : on peut s’habituer à un climat, tout rigoureux soit-il. Mais cela ne s’arrête pas là : le Nonsense provoque des changements permanents. En trois semaines, une mini ère glaciaire peut s’établir sur une jungle tropicale. En trois jours, une plaine peut se changer en un chaos de rochers surgis des profondeurs du sous-sol. Ces changements peuvent parfois (heureusement) se révéler bénéfiques : une région arctique peut voir ses glaces fondre en quelques mois, puis toute la région se transformer en champs verdoyants ou en collines boisées. De même, des montagnes entières peuvent s’engloutir dans le sol en trois jours. Ce qui arrive dans un sens a toujours une chance d’arriver dans l’autre. Le problème pour les habitants, c’est que ces changements sont parfois très fréquents et finissent par rendre la vie impossible. Imaginez que votre ferme soit détruite par un volcan poussé en plein milieu de votre verger ? Puis que la petite maison que vous auriez construite sur les flancs de ce volcan soit détruite par une coulée de lave ? Enfin, que les maigres ressources qui vous resteraient encore soient emportées par le blizzard d’un hiver subit ?

La vie dans un tel pays est tout simplement impossible. Et encore, vous n’avez rien vu. Car ces changements permanents que provoque le Nonsense affectent aussi les plantes, et… les animaux. C’est une des raisons pour lesquelles il serait impossible d’établir un bestiaire complet de Fantasia : les espèces animales apparaissent et disparaissent à une vitesse inconcevable, à tel point qu’il est presque téméraire de parler d’espèces, lorsque celles-ci, subissant des dizaines de mutations locales, amènent à la création naturelle de races qui comprennent rarement plus d’une centaine de spécimens chacune. Chaque animal, chaque plante vivant sur Fantasia est, à peu de choses près, un spécimen unique. Là encore, cela rend la vie des habitants impossible. Mettez-vous à la place d’un berger qui garde un troupeau de moutons : que feriez-vous à sa place s’il s’apercevait tout d’un coup que l’une de ses bêtes possède six pattes, que l’autre n’a pas de laine mais un poil ras, que l’autre possède sur le flanc un pis produisant du lait, qu’une autre encore a des cornes et une queue de lion, qu’une quatrième est en train de se transformer en loup féroce qui dévore le reste du troupeau ?

Les effets du Nonsense vont parfois bien plus loin : les hommes eux-mêmes sont affectés physiquement ou psychiquement : ils se métamorphosent en monstres ou en plantes, deviennent aveugles ou sourds sans savoir pourquoi, perdent la raison… Les objets de la vie courante sont également infectés : une épée peut fort bien se transformer en n’importe quoi d’autre quand on veut la tirer du fourreau, une chaise peut se changer en mur ou en morceau de tissu lorsqu’on y est assis.

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4. La stabilité

Trêve d’exemples, vous l’aurez vite compris : la vie sur Fantasia serait tout simplement invivable s’il n’existait pas des limites à ce genre de phénomènes inopinés. Et heureusement pour notre fermier et notre berger, ces limites existent.

Car l’influence du Nonsense ne se fait pas partout ressentir de la même façon, ni au même degré. Certaines régions du monde sont presque épargnées, et on peut y mener une vie normale presque sans ressentir les effets de l'Absurde. D’autres sont si imprégnées de Nonsense qu’elles ressemblent assez à la conception que se font les hommes du Chaos primordial : un mélange de tout et de n’importe quoi, un imbroglio sans ordre ni raison de choses diverses et sans aucun rapport entre elles. La plupart sont tirées entre ces deux extrêmes, et sont affectées à divers degrés. Il reste quand même assez rare que les effets du Nonsense atteignent un degré d’intensité si grave qu’on ne puisse plus habiter la région concernée. Les habitants sont parfois victimes « d’incidents » inexplicables ou étranges, et s’y adaptent vite. D’autres ont renoncé à mener une vie de sédentaire normale, et ont opté pour le nomadisme. Cela leur permet de parcourir un monde toujours changeant, et d’en voir un maximum de pays et de créatures. Ce sont eux qui connaissent le mieux Fantasia, et qui sont donc le plus à même d’élaborer des théories sur la nature du Nonsense. Les Personnages-Joueurs arrivant sur Fantasia devraient être intéressés par ce type de vie, surtout s’ils cherchent quelque chose de précis sur ce monde.

Cette limitation des effets du Nonsense en fonction de l’endroit où l’on se trouve a été rapprochée du potentiel de survie des plans eux-mêmes ; c’est pourquoi on parlera, pour un pays de Fantasia, de région stable ou instable, selon qu’elle sera plus ou moins influencée par le Nonsense. La règle sur ce point est simple : plus un pays est stable, plus il est habitable. Les pays les plus stables ressemblent à ceux des mondes normaux : on y trouve des campagnes, des villes, des cités puissantes, et même des Empires. Ceux-là peuvent être décrits et cartographiés (vous les retrouverez détaillés dans l’Atlas) ; la faune et la flore y sont elles aussi stables, quoique souvent très particulières.

Tybalt le Facétieux (surnommé ainsi par les autres mages du groupe des Cinq) a mis au point une échelle permettant, en fonction de constatations précises effectuées dans un pays donné, de mesurer le degré d’instabilité de ce même pays.

 

En voici le tableau, rapporté fidèlement :

Degré d’instabilité

Evénements observés (au moins une fois)

1

Incidents insignifiants, presque invisibles au quotidien pour un œil non averti ; hasard un peu trop présent dans les événements qui peuvent le faire intervenir (coïncidences, …).

2

Incidents mineurs, à peine remarquables, de temps en temps : un brin d’herbe de couleur étrange, un revers de climat subit (beau temps tournant subitement à l’orage alors qu’il y avait peu de nuages à l’horizon)…

3

Incidents perceptibles et inexplicables intervenant à intervalles plus rapprochés (un ou deux tous les mois), pouvant passer pour des « phénomènes paranormaux » ou des curiosités naturelles : grenouilles bleues, moutons à cinq pattes, apparitions surnaturelles…

4

Incidents fréquents (toutes les semaines ou toutes les deux semaines en moyenne) impliquant des humains et pouvant aboutir à des accidents sans gravité : se perdre sur un chemin pourtant connu et arriver en retard, se rendre compte qu’un petit rocher en plein milieu du champ soigneusement cultivé n’y était pas la veille, orages ou pluies trop prolongées en été, un de vos amis n’a plus les yeux de la même couleur…

5

Accidents nettement perceptibles, mutations assez importantes, et aux conséquences parfois durables : apparition d’une colline, troupeau disparu et introuvable, mutation importante d’un animal (rajout ou disparition permanente d’un membre ou d’un attribut naturel, mutation de ceux existants) ou d’une plante (les pommes produites par un arbre ne sont plus comestibles, une fleur n’a plus le même type de fleurs, un arbre rétrécit ou change nettement d'apparence…).

6

Accidents pouvant avoir des conséquences durables et parfois très graves : mort d’un animal ou mutation irréversible changeant totalement l’apparence et/ou le caractère, changement total ou presque d’un climat, pousse ou disparition d’une montagne, d’une forêt. A ce stade, un grand nombre d’événements d’importances diverses peuvent survenir dans un même laps de temps (un ou plusieurs jours).

7

Evénements graves aux conséquences irréversibles pouvant entraîner une mort d’homme : pluie de météores tombés du ciel, changement radical et définitif de climat modifiant totalement l’aspect de la région concernée, folie subite… Un grand nombre de ces événements surviennent en général très souvent (plusieurs fois par jour en moyenne). Il est extrêmement ardu d’habiter un tel pays, mais c’est encore possible, avec beaucoup de courage.

8

Evénements d’importances très variées affectant l’ensemble de la région et survenant à intervalles très courts : on parle de Nonsense permanent à partir de ce point. La région devient presque inhabitable, sauf si l’on dispose d’un équipement de survie très spécifique ou d’une magie suffisamment puissante pour annuler une partie des effets. Il est encore possible d’y séjourner pour un temps limité (un mois ou deux), mais c'est déjà très risqué.

9

Le Nonsense imprègne totalement la région, qui est inhabitable. On ne peut s’y rendre que pour un temps extrêmement court (une ou deux semaines au plus, le temps de traverser la région), et ce séjour est extrêmement périlleux.

10

Pays invivable. Seul le Désert des Transplans ou les Bords Chaotiques peuvent atteindre un pareil niveau d’instabilité. Peu de gens en reviennent lorsqu’ils s’y aventurent.

Le tableau ne va pas au-delà de 10, car personne n’a encore trouvé de pays plus instables que les deux exemples cités en fin de texte (voir l’Atlas, à Lieux persistants).

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5. Planétologie approximative de Fantasia

Malgré l’action chaotisante du Nonsense, Fantasia présente (sauf dans les régions VRAIMENT très instables) l’architecture normale d’une planète classique : un sol, un sous-sol, une atmosphère, un espace, etc. Voyons globalement à quoi tout cela ressemble. (pour une description plus complète du relief des régions stables, voir l’Atlas. Pour une description précise de la faune et de la flore de Fantasia, voir le Bestiaire).

Le sol de Fantasia pourrait être tout à fait normal, mais c’est un des endroits de ce plan les plus soumis à l’action du Nonsense, c’est pourquoi son relief change assez souvent. On ne peut pas affirmer grand-chose de manière générale, car la stabilité du relief dépend beaucoup de celle de la région. Quant à la végétation, à la faune et à la flore, c’est à peu près la même chose.

Le sous-sol de Fantasia est presque complètement inconnu. On suppose que, vu la forme générale du monde, Fantasia est une planète de type tellurique d’assez grande taille ; elle devrait donc posséder un noyau, une lithosphère, une asthénosphère, etc. comme une planète normale. Mais là encore, le Nonsense pourrait bien faire capoter toutes ces suppositions. Certains explorateurs ont raconté qu’il y avait des réseaux de grottes sous la surface de Fantasia, d’autres que Fantasia était un plan imbriqué dans lui-même, c’est-à-dire que son sous-sol contient un autre plan, qui lui-même en abrite un troisième, etc. D’autres encore parlent d’un « coeur planaire », au sujet duquel on a dit beaucoup de choses, mais dont on ne sait en fin de compte absolument rien. Certains affirment que le sous-sol de Fantasia est stable, comme son atmosphère (voir plus loin), d’autres pensent qu’il est, comme la surface, soumis aux aléas de la stabilité.

Le ciel de Fantasia est par contre reconnu de tous comme la partie la plus stable du plan. Doté d’une atmosphère respirable, d’une faune nombreuse mais presque classifiable tant elle est bien harmonisée, c’est l’habitat idéal de qui veut passer une vie sans surprise sur Fantasia. Le problème, c’est qu’il s’agit du ciel, et non pas de la terre… ce qui rend plus difficile l’émigration de ceux qui voudraient s’y réfugier. Certaines légendes affirment toutefois que si Phantasmagoria, l’antique plan qui serait à l’origine de Fantasia, a bien existé, et si des survivants ont pu parvenir jusqu’à nos jours, c’est dans la stratosphère qu’il faut les chercher… De nombreuses rumeurs parlent d’ailleurs d’un Peuple des Nuages qui séjournerait dans la stratosphère et ne descendrait jamais sous la frontière formée par la couche de nuages entre ciel et terre. Mais rien n’a encore pu confirmer définitivement cette hypothèse, bien que de nombreux aventuriers jurent avoir déjà rencontré les Nuagins, « ceux qui chevauchent les vents ».

Plus haut encore, au-dessus de la stratosphère, se trouve la ionosphère, que peu de gens ont explorée en détail, se contentant le plus souvent de la traverser pour aller jusque dans l’espace, car c’est à cet endroit que cesse la gravité terrestre. Là encore, des dizaines et des dizaines de contes, légendes, mythes, rumeurs et récits de toutes sortes courent à son sujet, mais il est bien difficile de discerner la vérité de l’invention. Ce qui paraît à peu près sûr, c’est que le Nonsense recommence à exercer son influence à partir de cet endroit précis (une bande d’atmosphère située à près de cinq mille kilomètres d’altitude, et ne mesurant pas plus de 300km de haut). Au delà, c’est l’espace, donc l’inconnu. L’espace fantasien ressemble à un espace normal, sombre, éclairé seulement par quelques étoiles lointaines. Le problème, c’est que nul ne sait exactement s’il s’agit bien d’étoiles, ou si ce sont des caprices du Nonsense, ou encore des reflets des autres plans à travers l’éther.

Dans l’espace, on trouve un seul satellite naturel à Fantasia : une lune, qui porte bien des noms, puisque certains la nomment Phoebée, d’autres Séléna, et d’autres encore Khrysto. Cette lune présente un aspect mort et désert ; sa surface est faite de roche blanche, criblée de cratères de toutes tailles et de toutes profondeurs. Là encore, peu de gens ont osé l’explorer en détail, mais les récits des voyageurs et les affabulations des pseudo-savants abondent. On dit qu’il existe un deuxième Fantasia sous la surface de la Lune, qu’on peut y descendre par les cratères des volcans morts, et que c’est là que se sont réfugiés les derniers survivants de Phantasmagoria…

Vous l’aurez compris, Fantasia est pour une très grande part encore inexploré, ce qui permet toutes les suppositions possibles et imaginables concernant les multiples lieux qu’il abrite. Pour terminer notre rapide tour d’horizon, apprenez que, très loin dans l’espace, on trouve l’éther qui sépare les mondes, et qu’en le traversant, on peut accéder à n’importe quel autre plan du multivers. Seuls les très grands magiciens et certains Voyageurs Multiversels savent comment y entrer et comment s’y orienter. L’éther est un lieu étrange, baigné d’une brume faite de lambeaux épars et de nuages vaporeux. On a vite fait d’y perdre la raison, c’est pourquoi même les plus grands enchanteurs hésitent à s’y engager, craignant d’y laisser leur esprit. Ils préfèrent utiliser les portails, plus faciles à contrôler et à emprunter.

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6. Les portails magiques sur Fantasia

Afin de clarifier cette description générale de Fantasia, je dois évoquer durant quelques instants les Portails, que je viens de mentionner, et qui sont l’un des plus courants éléments magiques de Fantasia.

Pour ceux qui ne le connaissent pas encore, le phénomène des portails est une constante dans les univers des jeux de rôles médiévaux-fantastiques. Nous avons vu plus haut que le multivers est constitué de plusieurs mondes, ou plans, qui sont séparés entre eux par l’éther. Un portail magique est une porte qui permet de passer directement d’un plan à un autre. Il existe différents types de portails, chacun ayant ses caractéristiques. Certains portails sont naturels, d’autres sont le résultat de créations magiques réalisées par des mages très puissants. Certains portails sont permanents, c’est-à-dire qu’ils restent toujours ouverts et qu’on peut les emprunter n’importe quand ; d’autres sont intermittents, ils se referment et se rouvrent intempestivement. D’autres ont besoin d'être ouverts par un mage pour pouvoir être empruntés. Certains enchanteurs peuvent créer un portail de façon ponctuelle, juste le temps de l’emprunter ou de le faire emprunter par d’autres personnes.

Tous les types de portails sont représentés sur Fantasia. Le problème, c’est que la plus grande majorité d’entre eux sont des portails intermittents, et qu’on ne peut pas prévoir à l’avance quand ils s’ouvriront. D’autres sont des portails instables, et c’est ici qu’intervient la grande polémique entre les grands magiciens du multivers. Car les portails instables résultent directement de l’action du Nonsense, et subissent son influence en permanence. Cela a conduit certains mages à s’interroger sur le rôle que viendraient à jouer ces portails si le Nonsense se répandait un jour sur d’autres plans que Fantasia…

Les Voyageurs Multiversels eux-mêmes sont partagés sur cette question : une partie pense que le phénomène est naturel, donc que tout ce qui risque de se passer se passera normalement et que tout ira bien ; d’autres jugent l’existence de ces portails dangereuse pour les autres plans, et pensent qu’il faut les détruire par magie avant que le Nonsense ne se communique à d’autres univers grâce à eux. A l’heure actuelle, cette question n’est toujours pas réglée, ce qui a conduit à des actions irraisonnées de la part de magiciens irresponsables, lesquels ont parfois, sans le vouloir, provoqué des catastrophes magiques. Une grande partie des théories sur les Portails sont certainement fausses, mais seuls des aventuriers intrépides et persévérants auront une chance de résoudre ce mystère épineux.

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7. Le mythe de Phantasmagoria

Il y a un dernier point qu’on ne saurait passer sous silence lorsqu’on s’intéresse aux mystères du monde de Fantasia : Phantasmagoria. A ce nom mystérieux sont liés une bonne partie des légendes fantasiennes les plus anciennes, celles qui remontent aux origines lointaines de ce monde. Tout aventurier un peu soigneux dans ses recherches historiques sur Fantasia pourra constater rapidement plusieurs points : d’une part, toutes les légendes, contes, mythes et cosmogonies de Fantasia ne remontent jamais au-delà d’une période située environ 5000 ans avant la référence chronologique fantasienne (R.C.F., nommée aussi J - pour de plus amples renseignements, consulter la Chronogyre) ; et avant cette période, c’est le silence total. Rien, pas le moindre objet, pas la moindre anecdote, pas le moindre squelette ou la moindre ruine ne date de plus de 5000 ans avant J. Pourtant, il n’y a pas de trace d’un cataclysme magique, ou de quelque chose de ce genre, à cette date. Tout simplement plus RIEN. Personne ne peut expliquer rationnellement cette étrangeté. Mais les légendes, elles, expliquent tout…

Apprenez donc que, selon la légende, Fantasia n’a pas toujours existé. A sa place existait un autre plan, un monde très vaste nommé Phantasmagoria. A cette époque, le Nonsense n’existait pas, et on pouvait mener une vie harmonieuse en toute tranquillité. Ce monde était donc stable, beau, presque parfait, à ce qu’en disent les mythes, mais sans aucun point de passage avec le reste du multivers – sauf un, placé juste au centre du plan. Sur ce plan habitait une grande civilisation sage et évoluée, mais qui restait cependant très austère par modestie face aux dieux qu’elle adorait. Et puis, on ne sait pas bien comment, quelque chose est survenu qui a déclenché une lente dégénérescence de Phantasmagoria. Les uns disent que cela s’est passé très vite, les autres que cela prit plusieurs millénaires. Certains avancent l’hypothèse d’un crime commis contre les dieux, d’autres pensent que c’est l’apparition progressive du Nonsense au centre du plan qui a changé la face du monde. Tous s’accordent cependant à dire qu’à la fin de cette période, Phantasmagoria subit des transformations radicales, énormes – et irréversibles. Certains contes affirment que c’est à ce moment là qu’est apparu le Nonsense. Bien sûr, il est difficile de déterminer si Fantasia est en réalité Phantasmagoria transformé par cette catastrophe, ou bien s’il s’agit d’un autre plan détruit des siècles auparavant par un gigantesque cataclysme, mais ce qui semble à peu près sûr, c’est que quelque chose existait déjà en 5000 avant J.

Là encore, il y a nombre d’incohérences, de problèmes de datation, de mystères non résolus, mais seuls des explorateurs courageux pourront rechercher les traces de cet univers disparu aux confins de Fantasia…

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Conclusion ?

Ainsi s’achève – provisoirement – cette description générale du monde de Fantasia. A présent, vous connaissez tout ce que l’on sait, et surtout ce que l’on ne sait pas, donc tout ce qui reste à découvrir… A vous maintenant de plonger dans Fantasia, d’affronter les effets du Nonsense, afin d’explorer ce monde mystérieux et de découvrir enfin – qui sait ? – le secret qu’il cache.

Vous trouverez nombre d’informations utiles à votre exploration de Fantasia sur les autres pages de ce site :

A vous maintenant de faire vivre Fantasia. Bonnes parties et bonne chance aux aventuriers,

Le Webmestre, Tybalt.

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