Les Rhinophages (bien qu'ils ne méritent
pas leur majuscule) sont des sortes de gros insectes vivant dans les
forêts touffues, les marais et les régions insalubres.
Ils se déplacent en solitaire la plupart du temps, mais se
regroupent en essaims pour migrer d'une région à
l'autre. Ces Rhinophages ont l'exécrable habitude de
s'accrocher au nez de tous les humains qu'ils rencontrent pour le
mordre, le piquer et le griffer. La piqûre d'un Rhinophage est
heureusement dénuée de risques, mais est très
urticante et source de furieuses démangeaisons. Les
aventuriers et les explorateurs ont très tôt appris
à détester les Rhinophages, plus encore que les
moustiques ; ils les chassent à l'aide de grandes tapettes en
bois souple, de la taille d'une raquette de jeu de paume.
Les Rhinophages, lorsqu'ils n'ont pas de nez d'aventurier à se mettre sous la griffe, s'accrochent parfois aux truffes, mufles, museaux, nez, becs et trompes des animaux forestiers (ou même des montures desdits aventuriers). On a déjà vu des schmürxzls affolés s'emballer au point de renverser leur cavalier, rendus fous par la douleur des griffes des Rhinophages agglutinés autour de leur trompe. Il est donc fortement recommandé de munir sa monture d'une protection si l'on ne veut courir aucun risque en traversant une région infestée.
On dit que certaines espèces de Rhinophages transmettent une maladie par leurs piqûres : la Rhinophagie. Ce syndrôme, aux effets heureusement temporaires, met l'aventurier ainsi piqué de très mauvaise humeur. Tous les jours, à l'heure où il a été piqué, il se mettra invariablement en colère contre ses compagnons, pestant contre eux, leur reprochant tout pour un rien, etc. Après coup, il regrettera ce qu'il aura dit, mais ne pourra pas s'empêcher de recommencer le lendemain. La Rhinophagie disparaît d'elle-même environ une semaine après la piqûre.
Un moyen pour se prévenir des piqûres de Rhinophages est de s'emmitoufler le nez dans d'épais tissus ; ils se contentent alors de vrombir avec exaspération autour du nez ainsi protégé. Le problème, c'est que les Rhinophages vivent aussi dans des régions chaudes, et qu'il est difficile de rester toute une journée le nez enroulé dans une écharpe lorsqu'il fait trente-huit degrés à l'ombre. Heureusement, on peut aussi s'enduire le nez avec une pommade qui repousse naturellement les Rhinophages. Mais cela pose un autre problème : cette pommade est composée à partir des essences tirées d'une plante. Or, cette plante - et par conséquent la pommade - dégagent une odeur infecte, qui incommode fortement le nez sur lequel on l'applique. La solution la plus simple et la plus radicale reste d'abattre ces sales bestioles en plein vol avant qu'elles n'aient le temps de vous attraper le nez. Si elles n'étaient pas aussi rapides, et si elles n'avaient pas la mauvaise idée de piquer aussi la nuit, quand on dort, la vie des aventuriers serait décidément plus facile.
Renseignements :
Fréquence : |
inhabituelle, commune dans les régions insalubres. |
Nourriture : |
le nez de tous les gens qui passent à portée. Parfois aussi la truffe de certains animaux forestiers. |
Taille : |
très petit (mais plus gros qu'un moustique, voir illustration). |
Indice de légende : |
5 (très connu des hiscontes... en mal, évidemment) |
Armes naturelles : |
dents aigues, griffes, dard, venin léger transmettant la Rhinophagie. |
Déplacement : |
14 à 16 selon la taille. |
Les Rhinophages, pour BaSIC
TAI 2, 3 pour les plus gros. Certains injectent un venin léger (VIR 9) transmettant la Rhinophagie à la personne piquée.
Les Rhinophages sont un fléau quotidien pour les explorateurs, les naturalistes parcourant les forêts et les marais... et aussi pour les aventuriers. Il n'y a pas de raison que les PJ soient épargnés. Rendez-leur la vie impossible !