Comme
son nom l'indique, le pois de Psolévie a été apporté,
comme quelques autres choses, de cette contrée de cocagne, mais malheureusement
maintenant inaccessible (quoique... qui sait ?).Délicat, malgré une apparence robuste, il ne survit pas à l'état sauvage et c'est heureux : sa principale qualité deviendrait vite une nuisance très grave... En effet, les grains de cette légumineuse, outre leur côté très nourrissant et leur goût succulent (mais pas très digeste), ont l'étonnante faculté d'augmenter sérieusement de poids en séchant, au point qu'on a parfois surnommé les pois en questions "plomb végétal" (en plus, il n'est pas toxique !).
Ces pois sont prisés comme "plombs" et appâts par les pêcheurs à la ligne (à noter que, plongés dans l'eau, ils finissent par perdre de leur masse, mais il faut au moins 24 heures de ce traitement de réhydratation pour qu'ils commencent effectivement à perdre de leur poids), comme appâts à Hamsac, comme lest pour engins volant, etc.
Utilisé comme projectile, il peut hélas s'avérer très meurtrier. Par bonheur, les pois ne se conservent pas longtemps, étant consommés par nombre de prédateurs avant d'atteindre une masse trop critique... je n'ose imaginer les conséquences que pourrait causer l'existence d'un pois lourd sec de plusieurs dizaines d'années).