Les Haris

 

Hari, croqué par TybaltLes Haris sont des chimères issues de l'imagination des Hiscontes... du moins est-ce ainsi que la plupart des gens les considèrent. En fait, leur découverte remonte à une époque extrêmement ancienne, celle où les Hiscontes n'étaient pas encore parvenus jusqu'en Hiscontie au gré de leurs errances sur Fantasia, et où ils parcouraient le monde, perdus parmi des périls innombrables, à la merci du Grand Absurde. A une époque de leur voyage sans fin - mais cela, plus aucun Hisconte ne s'en souvient aujourd'hui - ils avaient traversé une partie de l'Océan, marchant sur une eau rendue solide par une curieuse intervention du Nonsense, et ils avaient voyagé jusqu'à l'autre bout du monde ou presque, sur un continent qui se nomme l'Austrasie. De semblables monstres paissaient paisiblement les savanes d'or de ce pays sauvage, et les futurs Hiscontes, impressionnés par la taille de ces animaux, s'en sont transmis le souvenir à travers les légendes, sans plus réaliser que ce qu'ils se racontaient entre eux était la vérité.

Les Haris sont de gigantesques animaux herbivores bipèdes qui déambulent dans les immenses savanes d'Austrasie. Leur hauteur phénoménale - ils atteignent couramment vingt mètres à la bosse - leur permet d'atteindre les feuilles des arbres les plus hauts, là où aucun autre animal ne peut aller. Ils se déplacent sur deux pattes immensément longues, à la façon des oiseaux échassiers. Ces pattes constituent leur principale caractéristique : si les "pattes" en elles-mêmes, dotées de trois doigts (deux devant, un derrière) sont relativement normales, ce sont les "jambes" couleur d'ivoire qui étonnent par leur dureté et leur rigidité. On les croirait sculptées dans le bois - ou même dans le marbre, au vu des veinures grises qui en parcourent la surface.

Hari  broutant un immense arbre-plume, par TybaltMais le reste de la bête n'est pas moins surprenant ! tout en haut de ces interminables pattes se trouve un corps plutôt trapu, prolongé par une courte queue. Une bosse renfle le garrot au-dessus de l'articulation d'un cou, court lui aussi. Mais ce cou, au lieu d'aller vers le haut, repart vers le bas, et la tête qui est au bout donne une curieuse impression d'inversion. En effet, les yeux sont en-dessous de la gueule et du bec, les oreilles sont encore en-dessous des yeux et les deux petites cornes sur le front pointent vers le sol. La bête dans son entier est recouverte d'une sorte de duvet ou de pelage court, couleur d'un beige très clair.

Le caractère très pacifique et docile des Haris les prédispose au dressage ; toujours selon les légendes, ils auraient été domestiqués par une tribu de nomades exclusivement vêtus de mauve, qui s'en servent comme montures. Ces nomades les chevauchent soit à cru, soit sur de grands palanquins dont la forme rappelle celle de petites barques ou de gondoles. Mais comment monter de pareils géants échassiers ? Les nomades les capturaient de deux façons. La première technique consistait à attendre qu'un Hari aille boire à un lac ; en effet, pour se désaltérer, les Haris sont contraints de "s'accroupir", c'est-à-dire d'écarter leurs deux pattes au maximum (comme une gyraphe le ferait) pour rapprocher leur tête de la surface de l'eau ; on peut alors facilement leur grimper dessus et leur passer le licou. Pour la seconde, on grimpait tout en haut de l'un des arbres dont les Haris affectionnent le feuillage, et on attendait qu'un animal s'approche, afin de se laisser tomber sur son dos puis de le forcer à s'accroupir.


Renseignements :

Fréquence :

commune en Austrasie, légendaire ailleurs.

Nourriture :

herbivore (feuilles de grands arbres et d'arbustes)

Taille :

gigantesque (de 14 m jusqu'à 20 m de haut)

Indice de légende :

5

Armes naturelles :

taille gigantesque, bec, paire de cornes inversée.

Déplacement :

pas 15/ trot 55/galop 120 (très, très rapide)


Le Hari, pour Fantasia/BaSIC
FOR 35
CON 30
TAI entre 140 et 200 (quand on vous dit gigantesque...)
APP 14
INT 8
POU 10
DEX 13
PV entre 85 et 115
Bonus aux dommages : +10d6 (non, il ne faut pas se mettre dessous quand il marche)
Mouvement : 15 (pas) / 55 (trot) / 120 (galop)
Armure naturelle : 4 (peau assez épaisse et poil ras)
Athlétisme 65%
Emettre des blaterrissements (Blatérer-Barrir) 60%
Flair 40%
Paisser paisiblement 85%
Repérer Les Pousses Les Plus Appétissantes 70%
Vigilance 45%
Armes naturelles :
Ecraser de la patte 50% (6d6+Bd)
Blaterrissements de dissuasion 60% (opposer le POU de l'adversaire à un POUvoir de dissuasion de 13 ; si le Hari emporte le jet, l'adversaire est trop impressionné pour attaquer).

Attaqué par un prédateur de petite taille, le Hari tentera d'abord d'impressionner son adversaire par ses blaterrissements (cris évoquant à la fois le blatèrement du chameau et le barrissement de l'éléphant). S'il n'y parvient pas, il pourra essayer d'écraser l'attaquant... en lui marchant dessus. En fait, il se contentera de taper lourdement du pied à proximité de lui, de façon à l'impressionner encore plus (effectuez un autre jet de dissuasion comme pour les blaterrissements, mais avec un POU dissuasif de 16). Ce n'est qu'en cas de nouvel échec que le Hari songera sérieusement à écraser purement et simplement son attaquant. Si ses tentatives d'écrasement échouent à leur tour, ou si l'attaquant est trop gros pour être écrasable, le Hari, ne disposant pas d'autre arme naturelle, fuira à plein galop. Sa vitesse effarante suffira à distancer l'agresseur dans la majorité des cas... sinon, il se réfugiera sous le couvert d'un groupe d'arbres pour s'y dissimuler.


Retourner à la Faune Fantasienne