Le Drakonef
(ou Drakonaute, ou Dragon-marin, ou Dragon-voilier, ou Hydre flottante)

 

Drakonef, pixelisé par TybaltLe Drakonef est l'une des nombreuses (mais inconnues pour la plupart) créatures nées du Nonsense qui rôdent dans le Grand Océan. Cet étrange monstre bicéphale vogue à la surface de l'eau à l'aide d'une grande poche d'air située à la base de son ventre renflé. Par ailleurs, il a inventé un curieux moyen pour se déplacer : il s'est tout simplement fait pousser des voiles sur le dos, sous la forme de protubérances osseuses de grande taille, atteignant plus de dix mètres de haut pour les drakonefs adultes, entre lesquelles sont tendus des peaux extrêmement fines mais très résistantes (semblables aux ailes des anciens ptérodactyles). Cet ingénieux dispositif naturel permet à la bête, dont le corps massif est beaucoup plus léger qu'il ne le paraît, d'atteindre des vitesses extraordinairement élevées les jours de grand vent. La voile principale se trouve au sommet de son échine, mais il y en a également deux autres, plus petites, à l'arrière, pour servir de gouvernail ; une quatrième relie entre eux les deux cous de la bête et leurs têtes aux allures draconiques.

Ces voiles-peaux sont extrêmement souples et extensibles ; quant aux protubérances-mâts qui les portent, elles peuvent être orientées, plus ou moins écartées ou rapprochées. Le monstre peut les écarter au maximum pour y faire entrer le vent, ou les rapprocher pour lui offrir moins de prise s'il y a tempête et risque de les abîmer, de la même façon que les marins d'un navire agrandissent ou réduisent la toile selon leurs besoins. Lorsque souffle un bon vent, le drakonef peut filer sur l'océan à toute vitesse. C'est alors qu'il plonge ses deux cous sous l'eau et attrape en passant les poissons de surface, à la façon d'une drague ; c'est là sa principale nourriture. Parfois, il souffle dans l'eau et fait de grosses bulles pour semer panique et désordre dans les bancs de poissons. Il pêche également des algues dérivantes au fil de l'eau. Certains jours, quand des oiseaux s'aventurent étourdiment entre ses hauts cous et ses voiles, il en profite pour en croquer un ou deux au passage.

Mais que fait-il, me direz-vous, lorsqu'il n'y a pas de vent ? la nature ne semble pas avoir doté le drakonef d'atout naturel pouvant s'adapter au calme plat. Les marins aventureux ont ainsi plusieurs fois pu contempler le spectacle étonnant de dizaines de drakonefs réunis en groupes, dérivant lentement au gré des vagues, incapables de se diriger par eux-mêmes. Contrairement aux caravelles, les drakonefs n'ont pas de rames...

Cependant, ces surprenants monstres piscivores semblent prêts à tout pour survivre dans les cruels océans fantasiens. Des marins partis en expédition vers 1825 ap. J (ce furent d'ailleurs les derniers jamais envoyés comme explorateurs par la royauté des Tifelmas) eurent la surprise de voir, pendant l'un de ces calmes plats, certains drakonefs retourner dextrement leurs cous vers leurs propres voiles et y souffler puissamment pour se faire avancer eux-mêmes. Il semble que quelques représentants d'une nouvelle espèce aient développé un souffle de vent suffisamment fort à ce seul effet. En outre, cela ne les rend, outre leur masse gigantesque, que plus redoutables pour les voyageurs des mers : car s'ils se sentent importunés par le passage ou la présence des navires à leurs côtés, il leur suffit de souffler dans les voiles pour les refouler à un bon mile nautique au loin, quand la tempête artificielle ne fait pas chavirer la malheureuse nef.

Tels sont les Drakonefs, chimères omnivores à l'haleine éolienne... mais parfois plus vulnérables que terribles. Certains monstre sous-marins, remontant parfois jusqu'à la surface, n'hésitent pas à les mordre par en-dessous, dans la partie la plus charnue de leur ventre ; ils crèvent par ce moyen la poche d'air qui leur est vitale, et peuvent les entraîner dans les profondeurs pour les y dévorer. En défense à ces attaques perfides, certains drakonefs développent déjà à cet endroit une peau plus épaisse et parsemée de cartilages lisses, véritable coque organique qui les garantit efficacement. D'autres utilisent leur souffle plus puissant pour souffler sous l'eau de terribles tornades de bulles à la face de leurs prédateurs, utile arme dissuasive.


Renseignements

Fréquence :

inhabituel

Nourriture :

essentiellement piscivore, mais ne dédaigne pas les algues ou les oiseaux de mer à l'occasion.

Taille :

très gros : le corps fait 20 mètres de long, le cou 12m, les "mâts" 10m de haut

Indice de légende :

5 pour les marins, 1 pour les autres, voire 0 pour ceux qui vivent loin des côtes.

Armes naturelles :

crocs affûtés, masse énorme, parfois souffle de vent.

Déplacement :

25 les jours de grand vent ; 10-15 par vent moyen ; 7 à petite brise ; 2 par calme plat.


Le
Drakonef, pour Fantasia/BaSIC
FOR 24
CON 18
TAI 180
INT 11
POU 8
DEX 12
PV 100
Bonus aux dommages (bd) : +11d6
Déplacement : 25 les jours de grand vent ; 10-15 par vent moyen ; 7 à petite brise ; 2 par calme plat.
Armure naturelle : 1 point de peau.
Compétences :
Filer au vent 60%
Repérer Quelque Chose Dans l'Eau 55%
Gémir comme une corne de brume (pour les mâles) 65%
Rugir de façon draconique (pour les femelles en rut) 70%
Armes naturelles :
Mordre 50% (dégâts 1d10+1)
Heurter de plein fouet 55% (dégâts 1d10+5+bd)


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