Le Caudalyx, ou Cochon-phare

 

Un cochon-phare, par TybaltLe caudalyx, aussi nommé cochon-phare, est un animal bien étrange, qui ne manque pas d'étonner les voyageurs lorsqu'ils s'aventurent pour la première fois dans les immenses étendues de hautes herbes, à l'Ouest de l'Hiscontie. Au demeurant, ils se rassurent bientôt, car cette créature est inoffensive, et présente le louable avantage de fournir une viande excellente en cas de panne de provisions.

Un cochon-phare surprend d'abord par son aspect rebutant : loin de ressembler vraiment à un cochon tel que vous et moi les connaissons, il possède une peau laide - difficile de ne pas en convenir - flasque, dépourvue de toute pilosité, et d'une couleur verdâtre dont la seule utilité est de fournir à l'animal un camouflage convenable parmi les herbes hautes. Avec cela, le cochon en lui-même, s'il est effectivement quadrupède et doté d'un groin, est aussi moins grand et moins gras que son confrère. Il n'est pas ongulé, mais ses pattes sont dotées de trois proto-doigts épais ; son groin est nettement plus large et ses oreilles plus petites.

Mais ce qui étonne le plus, c'est la queue du cochon-phare, celle qui, d'ailleurs, lui vaut son nom. La queue du caudalyx (qui n'est pas en tire-bouchon), longue, fine, et rappelant assez celle d'un gros lézard, se recourbe élégamment au-dessus de son dos, et reste perpétuellement dans cette position des plus inhabituelles. Cette queue remarquable se termine en outre par un point de lumière éclatante, et qui ne cesse jamais de briller, même lorsque l'animal dort (il est vrai que sa lueur diminue pour se mettre en veilleuse pendant le sommeil, et qu'elle s'éteint avec la vie de son propriétaire).

A quoi peut bien servir ce petit phare personnel ? se demandera-t-on en apercevant un caudalyx de jour. C'est au crépuscule que le curieux recevra la réponse à sa question. Personne n'ignore que les plaines herbeuses d'Hiscontie, sans être insalubres, sont peuplées d'une remarquable nation de moustiques, lesquels ne se privent pas de réserver un accueil piquant aux aventuriers passant par là. Le caudalyx se nourrit justement de ces moustiques. La nuit, le bout de sa queue brille d'une lumière très vive, et ce halo lumineux ne manque pas d'attirer toutes sortes d'insectes : le cochon-phare n'a alors plus qu'à s'en nourrir d'une lampée de sa langue, qu'il a longue, collante et bifide. Au matin, lorsqu'il est repu, il trotte se cacher dans un terrier ou un trou quelconque, où il passera la journée à dormir.

Les aventuriers pourront apprécier la compagnie du caudalyx, car elle les débarrassera à coup sûr de celle des moustiques ; en contrepartie, ils devront supporter toute la nuit la lumière qui émane de sa queue. Et s'ils parviennent à s'endormir malgré cela, ils seront réveillés à l'aube par le chant strident du cochon-phare, caché au loin dans son terrier : le caudalyx a en effet l'étrange habitude de faire entendre, avant de s'endormir, une mélopée à peu près semblable à celle d'une viole dont on jouerait à coup de griffes...


Renseignements :

Fréquence :

commun dans les plaines herbeuses à l'Ouest de l'Hiscontie ; plutôt rare ailleurs.

Alimentation :

insectivore (moustiques, mouches, parfois quelques abeilles). Broute parfois quelques feuilles aux buissons, ou fouit pour déterrer des graines.

Taille :

moyenne, un peu plus petite que celle du cochon commun.

Indice de légende :

2 à 3.

Armes naturelles :

aucune capable de le défendre véritablement, sinon sa langue collante (dont il aime à pourlécher ceux qui l'approchent trop témérairement).

Déplacement :

6-7 (en trottant).


Le Caudalyx, ou cochon-phare, pour Fantasia/BaSIC
FOR 10
CON 12
TAI 6
INT 5
POU 11
DEX 13
PV 10
Mouvement : 6-7
Armure naturelle : 1 point de peau flasque verdorescente
Athlétisme 35%
Esquiver 45%
Fouiner, creuser 55%
Geindre à la façon d'une chaîne-hifi asthmatique 85%
Régler la luminosité du bout de sa queue 100%
Vigilance 40%

S'il est agressé, un caudalyx fuira aussitôt en couinant pitoyablement. S'il fait nuit et que son attaquant ne dispose d'aucune source de lumière, il ne manquera pas d'éteindre le bout de sa queue pour plonger son adversaire dans le noir. Il reste cependant possible de suivre un cochon-phare à la trace : ses empreintes de pattes, ainsi d'ailleurs que ses déjections, sont légèrement phosphorescentes.


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