Le coquaniche est un animal que j'apparente aux chimérides, car comme toute les Chimères, il est pourvu d'une grande capacité d'adaptation et donc de ressources.
L'art de pister le coquaniche :
En terre d'Hiscontie, le coquaniche est recherché, et ce malgré sa dangerosité, soit comme animal domesticable à usage hygiénique, soit comme avertisseur, soit paradoxalement comme repoussoir a l'Absurde qui menace ces régions ; soit parce que sa présence est souhaitée par certains autour des poulailler pour obtenir une progéniture d'un poulailler même sans coq ; soit pour les hors-la-loi et les empoisonneurs, car son venin permet de confectionner une drogue hautement tératogène (ou plutôt à effet hautement chaotique).
Comment savoir s'il y des coquaniches dans le coin ?
Tout d'abord, le coquaniche fréquente les campagnes et les sous-bois d'Hiscontie, ainsi que les abords des basses-cours des potagers et des fermes. Un des indices les plus sûrs est la présence simultanée de fientes et de déjections canines, alors que les gents ailée et cynocéphale ne cohabite pas ordinairement.
Ensuite, les empreintes sur le sol. Irrégulières, les pattes avant plus rapprochées que les postérieures, à quatres doigts griffus : c'est la partie coq ; les empreintes arrières plus écartées que celles de l'avant. Parfois, des traces de grattages caractéristiques ; un sol nettoyé de toute feuille morte.
Une astuce : si l'on soupçonne la présence d'un coquaniche, laisser la nuit du ragoût à la gomme de Ca¨bara; s'il n'y en a plus trace le lendemain, on peut en être sûr : il y a un ou des coquaniches, car aucun autre animal n'est capable de nettoyer complètement ce met attachant. A l'oreille, c'est moins évident : son cri varie d'une sorte jappement hululé à divers sons canins, parfois chantants, en particulier tôt le matin.
Pour l'attraper : il faut savoir que le coquaniche n'est ni méfiant ni sauvage, il est même plutôt familier, et c'est de ses familiarités dont il faut se méfier. Combien de voyageurs dormant en plein air se sont retrouvés avec un coquaniche à leur côté et des conséquences désastreuses pour leur santé ?
On peut se prévenir de cette familiarité gênante, entre autres, avec de l'huile de cardruche, dont l'odeur fait fuir l'animal, l'autre solution étant de dormir dans un arbre (s'il y en a) ou ou au milieu de buissons de maulépine, si l'on en a le courage. Entourer le camp de maulépine est une solution, encore, mais la plus simple consiste à dormir près du feu ; le coquaniche n'a pas peur du feu, mais il préféra alors s'y chauffer (le feu semble le fasciner) plutôt que de s'intéresser au voyageur.
D'ailleurs, un des moyen permettant de capturer un coquaniche, à part l'apprivoiser ou monter une basse-cour, consiste à monter un piège à feu, sorte de nasse contenant un vrai feu de camp.
Les Drilles
C'est ainsi que l'on nomme les rejetons de la partie coq d'un coquaniche (car peu importe que le coquaniche lui même soit mâle ou femelle, la partie coq est toujours mâle ; on a jamais fait état de poulaniche, mais qui sait ?). Or ça, pourquoi les paysans Hiscontes souhaitent-ils tellement voir leur volailles couvertes par un coquaniche ?
Pour les Drilles, pardi !
Les rejetons d'un tel accouplement sont totalement imprévisibles ; mais à la différences de ces deux terribles derniers, il est très rare qu'ils soit dangereux. Ce sont de petites chimères totales, qui gardent malgré tout des traits de volailles.
Leur propriétés peuvent varier du simple porte-bonheur aux œufs d'or, en passant par le lait-bleu, la panacée et pourquoi pas des propriétés artefactesques !
Enfin, la présence d'un coquaniche est appréciée dans les auberges, malgré son embêtante capacité à produire du venin, parce qu'outre son talent de nettoyeur, il passe pour "détourner le Nonsense sur lui". En effet, si le coquaniche a un venin fantasque, en revanche, le Nonsense atteint rarement son lieu de vie. Serait-ce un catalyseur vivant du Nonsense ? Faudrait-il le rapprocher également des Troconliens, à la différence que le Nonsense n'est pas vraiment maîtrisé dans son apparence, mais dans son venin ?