par Loonce Selagnes
Il
y a des jours où le temps parait s'étirer à n'en plus finir...
Qui n'a pas parfois, surtout pendant les interminables après-midi d'été,
déjà ressenti cette sensation d'un temps relatif ? Et il y a parfois
des sensations qui mettent la puce à l'oreille...
Surtout en Hiscontie.
Le Gastérochrone est un petit escargot ivoirin qui pourrait passer inaperçu,
n'était sa particularité... celle d'étirer littéralement
le temps.
Pourquoi fait-il cela ? Mécanisme de défense contre des prédateurs
plus rapides que lui ? Effet secondaire d'un mode de locomotion ou d'alimentation
du gastéropode ? Ou tout simplement, une évolution pratique :
plutôt que d'être contraint par un temps qu'il ne pouvait suivre,
l'animal aurait, au fil des aléas, acquis la capacité de contraindre
le temps...
On ne sait pas grand-chose de plus, sinon que le mollusque semble capable de
faire varier cet étirement temporel ...
Quant à son aspect, le Chronomollis Hellix porte sur le dos une
coquille singulière, ressemblant à s'y méprendre à
un cadran de montre, aiguilles comprises... et surtout, cette coquille peut
devenir molle et s'étirer. Personne n'a encore pu prouver pour le moment
l'existence d'un rapport entre l'étirement de la montre-coquille du gastérochrone
et la valeur du temps étiré, mais c'est une piste qu'on ne peut
exclure. Le reste du corps est semblable à un colimaçon ordinaire,
quoique vraiment très pâle, d'un blanc ivoire passé ; à
l'emplacement de la tête se trouve un nombre indeterminé d'antennes
sans yeux, enroulées de manière alambiquée,
et entourant, en lieu et place de la bouche, un espace vide...
Renseignements :
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rarissime |
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inconnue |
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celle d'un petit colimaçon... |
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8 |
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étire le temps |
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à sa vitesse il contraint le temps d'aller... |
FOR 1 |
INT inconnue |
Armes naturelles : |
CON inconnue |
POU 1d6+18 |
étirer le temps comme un spaghetti : 65% |
TAI moins de 1 |
DEX inconnue |
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PV 2 |
Mouvement : spécial |
Armure naturelle : coquille molle, c'est à dire pas grand chose ? |
Simuler l'étirement du temps provoqué par un Gastérochrone peut rapidement devenir compliqué, voire fastidieux, pour les joueurs comme (et surtout ?) pour le meneur de jeu ; c'est pourquoi, à moins qu'il ne s'agisse d'une situation où cela est absolument nécessaire (un combat, par exemple), mieux vaut sûrement s'en tenir à une interprétation approximative. En plus, ce ralentissement du temps peut s'interpréter de plusieurs façons. Dans ses observations, Loonce Selagnes insiste sur le lien entre la créature et l'apparition d'expressions telles que "long comme un jour sans pain" ou "la journée s'étire à n'en plus finir", dont l'origine ne s'explique que par l'influence du Chronomollis sur ceux qui les employèrent pour la première fois. Le ralentissement du temps serait alors surtout à prendre au sens "poétique" et "subjectif" du terme, et il faudrait insister sur son incidence psychologique sur les personnages : l'ennui, la faim qu'on supporte moins patiemment, l'impression que la situation restera éternellement identique, et toutes les conséquences (désespoir, énervement...) que cela peut entraîner. Les observations de Tybalt sont d'ordre plus technique, et mettent davantage en valeur les réelles perturbations "objectives" causées par les Gastérochrones sur l'écoulement du temps "en soi" : vus de loin, les personnages pris dans la zone de temps ralenti qui entoure le gastérochrone semblent se mouvoir comme dans un film... au ralenti, mettant des dizaines de minute pour accomplir la moindre action (en termes de jeu, le simple fait de dégainer son épée prendrait plusieurs rounds, par exemple...). De tels écarts se retrouvent dans tous les écrits consacrés au Gastérochrone, bien que ces écrits soient d'autant plus nombreux (et fantaisistes ?) que la créature est rare. Faut-il en déduire qu'il existe plusieurs espèces de gastérochrones ? Rien n'est moins sûr, mais qu'est-ce qui est sûr ?