Les Objets de la vie quotidienne

 

Ce sont des objets très courants en Hiscontie. Loin d'être des artefacts précieux, puissants et/ou dangereux, ils peuvent entrer en possession du premier hisconte venu. Vous pourrez vous demander à la lecture de cette page, si la description détaillée des peignes ou des chauffe-mains hiscontes était bien nécessaire à une partie de jeu de rôle : mais vous aurez tort ! Quoi de mieux qu'un détail réaliste et soigné pour donner vie à un univers imaginaire ? De toute façon, je suis convaincu que cela aura une utilité pour vos descriptions en cours de partie. Et plus il y a de détails, plus le jeu gagne en possibilités de scénarios. Une dernière chose, j'avoue avoir été grandement inspiré, pour certains objets, par ceux vus au musée de Cluny à Paris, qui donnent des détails saisissants et extrêmement intéressants sur la vie au Moyen-Âge.

Nous allons découvrir les objets de la vie quotidienne, simplement en flânant dans le célèbre Marché du Grand Tout de Stalis. Cette page est divisée en plusieurs sections, chacune correspondant à un étalage ou à une boutique.

Les Menuisiers et autres artisans du bois
Les Artisans du métal
L'étal des Tisserands
La Vaisselle et autres ustensiles de cuisine
La boutique de l'Apothicaire
La Droguerie
Les Jouets
La Librairie
Au Voyageur bien équipé
 
 

Les Menuisiers et autres artisans du bois

Aérocommodes : sans doute parmi les plus célèbres meubles dont la magie commune a permis la réalisation, les Aérocommodes ont cette particularité qu'un cristal enchanté par un sol de Vol a été incrusté dans leur bois. Cela leur permet de rester en vol stationnaire à n'importe quel endroit de la pièce où on les place, y compris au plafond. On peut tout de même les déplacer d'une simple poussée de la main. Généralement, ces meubles volants sont utilisés pour tirer parti du grand volume jusque là inutilisé fourni par les appartements des immeubles hiscontes, qui ont des plafonds très élevés (plus de 3 mètres). Les citadins ne possédant que de petits appartements peuvent ainsi placer des aérocommodes au plafond en plus de leurs meubles ordinaires, y stocker ce qu'ils souhaitent, et les faire redescendre à volonté lorsqu'ils ont besoin d'y prendre ou d'y remettre quelque chose.


Les Artisans du Métal

Chandeliers pliants : cet objet très simple est destiné aux hiscontes qui ne possèdent pas de pouvoirs magiques, ou ne veulent pas en gaspiller inutilement, ou s'aventurent dans des endroits ou la magie est trop risquée à pratiquer. Dans ces trois cas, mieux vaut en revenir à l'usage de simples bougies. Les chandeliers pliants sont de petites tiges en métal, reposant sur trois pieds articulées que l'on peut replier le long de la tige, et surmontées par trois piques sur lesquelles on enfonce les bougies en question. Repliés, ils tiennent à l'aise dans un sac ou même dans une poche.


L'étal des Tisserands

Taffetas cristallin : ce tissu de luxe très prisé par les mages et les gens riches présente de somptueuses nuances de couleur. Cela est dû à son tissage particulier : dans les fils de sa trame sont cousus des fragments minuscules de cristaux magiques. En plus des reflets magnifiques des cristaux ainsi incorporés aux vêtements, cela confère au tissu des potentialités d'utilisation uniques. En effet, le tissu peut être enchanté comme un cristal et on peut y insuffler de l'énergie magique. Le taffetas cristallin est notamment utilisé pour confectionner des robes de mages et des capelines dans lesquelles on a insufflé des réserves d'énergie magique, ce qui permet au mage d'y puiser directement en cas de besoin. Il existe aussi de nombreux vêtements enchantés tissés en taffetas cristallin, qui permettent à celui qui les porte de voler, de se rendre invisible, de paraître plus beau qu'il n'est, etc. Le taffetas cristallin permet aussi de coudre des rideaux enchantés qui se ferment tous seuls le soir et s'ouvrent le matin, ou encore des tapis magiques volants... sans parler des vêtements enchantés pour se recoudre tous seuls, pour ne jamais être mouillés, pour ne pas s'empoussiérer... comme le disait Ernestus, inventeur (en 1630) de ce merveilleux tissu : "les possibilités sont prodigieuses !". Ce qu'il oublia de préciser en revanche, c'est que, comme tout objet magique, le taffetas cristallin enchanté est sujet aux effets du Nonsense... c'est ainsi qu'on recensa de nombreuses plaintes de dormeurs attaqués en pleine nuit par leurs propres robes de chambre, et de non moins nombreux témoignages de paysans terrifiés, qui racontaient avoir vu passer devant le clair de lune des chemises blanches se mouvant toutes seules, sans personne dedans...


La Vaisselle et autres ustensiles de cuisine

Aiguière en forme d'animal : ces magnifiques récipients peuvent contenir de l'eau ou quelque autre boisson. Ils sont sculptés de façon à ressembler à un animal courant, par exemple le Schmürxzl, le Bartuk ou l'Hexapode. Sur le dessus de la tête est ménagée une ouverture pourvue d'une trappe, afin de les remplir ; sur le devant, un robinet, souvent dissimulé avec art dans la sculpture (par exemple dans la trompe du Schmürxzl ou le bec du Bartuk), permet d'y remplir un gobelet. Il y en a à tous les prix, de la forme grossière à la ciselure la plus raffinée.

Corne à boire : seules les familles nobles ou bourgeoises ont la fantaisie d'utiliser encore ces ancêtres des verres et des gobelets ; il paraît cependant que c'est signe d'une grande noblesse de conserver l'usage des anciens ustensiles. Vous en penserez ce que vous voudrez... ce qui est indéniable, par contre, c'est la beauté de ces cornes à boire, creusées et ciselées dans les cornes d'un Schmürxzl ou de quelque autre animal hisconte. Elles sont rehaussées de damasquinures d'or ou d'argent, et soutenues sur la table par deux petits pieds de métal. Souvent, l'un n'est pas sculpté, mais l'autre imite la patte d'un animal, celle d'un Bartuk ou d'un Pasmagosaure. Le nom du propriétaire - ou d'un ancien propriétaire - est parfois gravé sur la corne elle-même, en lettres alambiquées.


La Boutique de l'Apothicaire

Peignes : les peignes hiscontes diffèrent beaucoup des peignes tels que vous les connaissez. Ils sont beaucoup plus grands, fabriqués en bois, et ont des dents des deux côtés. Sur la bande de bois centrale, sont sculptés divers motifs rehaussés de couleurs, des spirales, des frises représentant des animaux ; au milieu, les familles les plus nobles font ménager un cartouche, sur lequel l'artisan inscrit le nom du - ou plus souvent, de la - propriétaire de l'objet. Il n'est pas rare que ce nom soit rehaussé d'or.

Chauffe-mains : les chauffe-mains sont bien utiles aux voyageurs lorsque le climat est froid et/ou humide et qu'ils n'ont pas le temps d'allumer un feu pour se réchauffer. Le chauffe-main le plus classique est une boule de métal (le plus souvent du fer, mais certains sont en bronze) composée de deux pièces hémisphériques reliées entre elles par une articulation. On peut ainsi ouvrir la boule pour y placer soit des braises (la plupart du temps), soit, pour les mages, un cristal enchanté par un sorcelet lui faisant émettre de la chaleur. Il suffit alors de placer les mains près de la sphère (ou de les y poser carrément) pour se réchauffer doucement. Certains modèles sont spécifiquement conçus pour se glisser dans les poches ou dans un manchon.


La Droguerie

Les balais : quoi de plus courant qu'un balai ? Pourtant, un balai peut décider, selon sa qualité, de la vie d'une ménagère... les balais les plus basiques sont de simples bâtons de bois coupés à la bonne longueur, à une extrémité desquels on lie des groupes de branches souples et sèches, qui tiennent lieu de poils. Il y en a de plus sophistiqués, ou les branches sont remplacées par des matériaux plus fins, plus souples et moins cassants, par exemple des branches de cintringle. Les plus modernes ont des poils en soies de cochons-phares (mais gare au prix) ou, plus raisonnablement, en poils d'argus.

Les gloutons : les gloutons (nom populaire, qui a remplacé à l'usage le nom technique d'aérodiarrhe, fort laid et difficile) sont de petites sphères de métal contenant beaucoup de vide et un petit cristal enchanté. En un mot, ce sont des aspirateurs miniatures à mouvement autonome : guidés par l'enchantement du cristal, ils se déplacent dans la pièce ou on les lâche ; le cristal aspire vers lui toute la poussière du sol et des meubles, les déchets et les impuretés de l'air, et les fait disparaître. Les gloutons ne s'arrêtent que lorsque tout est propre. Un seul glouton suffit théoriquement pour nettoyer une pièce, mais il n'est pas rare que l'on en achète deux ou trois, voire des nuées de plusieurs dizaines (quand on a de l'argent à dépenser et de grands appartements à nettoyer). Selon la qualité du glouton, l'enchantement du cristal est plus ou moins complet et complexe. Les gloutons de mauvaise qualité ont été enchantés à la va-vite et de façon trop simpliste, ce qui provoque parfois des pannes, voire des incidents regrettables (on a retrouvé une fois un chat compressé à l'intérieur d'un glouton après y avoir été aspiré par le bout de la queue - la pauvre bête survit à la décompression, mais ne retrouva jamais son allure normale).


Les Jouets

Automates mécaniques enchantés : ce sont des jouets de grande valeur, que seuls peuvent acquérir les enfants de familles aisées. Véritables merveilles de l'art du jouet hisconte, ces automates de diverses formes représentent le plus souvent des animaux de la vie quotidienne ou des animaux sauvages : Schmürxzls volants, Bartuks, Hexapodes, Argus (très complexes à réaliser car possédant de multiples yeux, tous articulés) voire les terribles Pasmagosaures. Ces automates sont faits de bois et de métal, souvent rehaussés de détails en bronze ou en laiton. Les modèles les plus luxueux possèdent des yeux de cristal, sont damasquinés d'or et d'argent, et toutes leurs vis sont recouvertes par des têtes en pierres précieuses (rubis, saphir, calcédoine...). Seuls les modèles les plus simples ne sont pas enchantés, mais la plupart contiennent au moins un cristal magique, lequel leur permet d'accomplir des actes simples : marcher, pousser des cris, courir, et même voler ouobéir à des ordres de leurs propriétaires. Ainsi, certains enfants hiscontes ont le bonheur de posséder des Schmürxzls automates capables de voler comme des vrais et de se diriger où on le leur dit... Les modèles les plus perfectionnés à ce jour sont enchantés de manière à reproduire presque en tous points le comportement d'animaux véritables, ce qui enchante leurs petits maîtres, mais cet enchantement-là est une autre sorte de magie...


La Librairie

Porte-livres : on nomme ainsi des sortes de boîtiers dans lesquels on peut glisser un livre fermé pour le garantir, par exemple, des aléas d'un voyage. Ils sont le plus souvent forgés en métal, fer ou bronze ; comme d'ordinaire selon l'art des artisans hiscontes, ils sont décorés de multiples motifs en relief, selon les goûts et les ouvrages qu'ils sont destinés à contenir. Les plus luxueux sont entièrement recouverts de feuilles d'or et des pierres précieuses y sont serties. Il y a des porte-livres de plusieurs épaisseurs, certains sont pourvus d'un couvercle articulé, que l'on referme pour protéger complètement le livre. Des modèles plus élaborés, où un cristal enchanté a été incrusté, peuvent adapter automatiquement leur épaisseur à celle des livres que l'on y glisse ; d'autres du même genre, plus complexes encore, sont enchantés de façon à ne s'ouvrir que pour le seul propriétaire du livre, grâce à un enchantement de mot de passe magique.

Cristaux marque-pages : ce sont des cristaux très petits, souvent fixés à une sorte de broche, que l'on peut fixer à la couverture d'un livre (souvent à l'intérieur de sa reliure, dans la tranche). leur enchantement permet au livre de s'ouvrir de lui-même à la page où on l'avait refermé - le lecteur peut ainsi poursuivre sa lecture sans passer un quart d'heure à rechercher où il en était. D'autres cristaux du même genre peuvent "mémoriser" plusieurs numéros de pages et faire tourner les pages du livre jusqu'à celle désirée, sur simple demande. Cela évite à de nombreux érudits de devoir hérisser de marque-pages les ouvrages qu'ils consultent fréquemment...

Lutrins : les lutrins à pied font partie, à mon humble avis, des plus beaux objets jamais fabriqués par les artisans du bois d'Hiscontie. Un des modèles les plus célèbres et les plus appréciés représente un Schmürxzl volant posé sur une sphère de bois surmontant le socle ; on y pose les livres sur les ailes de l'animal, sculptées à demi ouvertes ; les plumes de la queue du Schmürxzl sont articulées et on peut les rabattre sur le livre pour le maintenir ouvert. N'est-ce pas là une merveille d'ingéniosité et de simplicité tout à la fois ?


Au Voyageur bien équipé

Lance-grappins portatifs : ce sont des tubes munis d'un puissant ressort, conçus pour que l'on y glisse des grappins de métal à trois branches, reliés au tube en question par une longue corde enroulée sur le côté et qui se dévide au fur et à mesure une fois le grappin lancé. Dans certains modèles, un cristal enchanté permet de renrouler la corde automatiquement, même une fois que le grappin est lancé (une personne s'agrippant à la corde une fois le grappin accroché quelque part peut ainsi monter facilement jusqu'à l'endroit où le grappin s'est accroché). Les lance-grappins qui eurent ainsi le plus de "succès" auprès des Aventuriers-mercenaires et aussi des voleurs, furent ceux dont les tubes étaient pourvus de lanières de cuir permettant, soit de se les accrocher dans le dos, soit de les lier au dos d'un animal, par exemple un familier ou un animal de compagnie ; il est en effet courant chez les Aventuriers-mercenaires, certains agents du roi et chez les voleurs, de s'accompagner d'un animal dressé, par exemple un petit singe, un coquaniche ou une fourrure-qui-roule. Un singe bien dressé muni d'un lance-grappin qu'il sait déclencher seul peut prêter une grande assistance à un aventurier bien ou mal intentionné...


Retourner à l'Index des Objets Communs