Le Fourchier à Vapeur
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Provenance : Roglème, cité aéro-naine du clan Orpol. |
Usage habituel : défense et neutralisation des ennemis au premier choc. |
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Résistance : relativement bonne. |
Dégâts : normalement aucun. |
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Exemplaires : arme peu commune (une cinquantaine de nains fourchiers par corps d'armée en moyenne). |
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Le fourchier à vapeur est une
arme assez particulière utilisée par les Aéro-Nains au
cours de leurs multiples accrochages guerriers avec les Nuagins. Par extension
du nom de l'arme, on appellera Fourchier tout soldat nain armé d'un fourchier
à vapeur.
Les fourchiers à vapeur ont pour fonction de briser un assaut ennemi lors du premier choc entre les deux belligérants. Les armuriers du clan Orpol les ont conçus pour contrer la redoutable efficacité des Guerriers des Limbes nuagins. En effet, contrairement aux nains, les soldats nuagins possèdent une incroyable dextérité et une agilité surprenante : leur stratégie d'assaut au corps à corps consiste à bondir au-dessus de leurs ennemis afin de retomber au beau milieu d'eux, semant le trouble et le désordre dans leurs rangs. Les Aéro-Nains, étant dans l'incapacité d'esquiver ces attaques, et ne pouvant pas non plus bondir de la même façon, cherchèrent un moyen de briser les bonds des guerriers ennemis avant que ceux-ci n'aient pu atterrir parmi leurs troupes et y infliger leurs premières blessures. Le fourchier fut le résultat de ces recherches.
Un fourchier à vapeur se présente comme une sorte de fusil assez massif, dont le canon se diviserait, à la moitié de sa longueur, en deux tubes distincts. Cependant, à la différence d'un fusil moderne, un fourchier ne tire pas de balles, mais des flèches. Plus exactement, il est capable de tirer deux flèches en même temps, chacune ayant été introduite préalablement dans un des deux canons. L'énergie servant à tirer les flèches n'est autre que la vapeur d'eau. Le tube du fourchier est en effet relié par un tube flexible à une chaudière assez petite pour que le Fourchier puisse la porter sur son dos. Dans la version la plus récente du fourchier, c'est un cristal magique qui permet de chauffer l'eau pour la changer en vapeur.
Le nain porte l'arme dans sa main droite
; il contrôle la pression dans sa chaudière grâce à
un cadran à aiguille ; lorsqu'il a visé, il tire à lui
le levier qu'il tient dans la main gauche, ce qui libère toute la puissance
de la vapeur ; celle-ci se précipite d'un coup dans le double canon et
propulse les deux flèches dans les airs à une vitesse phénoménale.
Par la même occasion, le fourchier émet un puissant jet d'air brûlant,
d'où la nécessité, pour les généraux nains,
de disposer les soldats armés de fourchiers aux premiers rangs, afin
de ne pas blesser leurs propres troupes. Après chaque tir, le Fourchier
doit vite actionner le levier de pression en sens inverse, afin de conserver
suffisamment de pression pour le tir suivant. De fait, la quantité de
vapeur d'eau utilisée à chaque tir étant très élevée,
une chaudière pleine suffit à peine à réaliser quatre
ou cinq tirs, après quoi il est nécessaire de la re-remplir d'eau
(faute de quoi la puissance de tir devient ridiculement faible).
Mais, me direz-vous, à quoi bon tirer deux flèches pour abattre un seul ennemi, quand, à cette puissance, une seule suffit bien ? voyez-vous, les stratèges nuagins ne sont pas des idiots : avant même l'invention des fourchiers, ils avaient pris soin de munir chacun de leurs soldats d'une gemme d'énergie leur fournissant un bouclier magique, lequel épousait la forme de leur corps et les rendait capables de repousser la plupart des tirs sans le moindre effort. D'où la rage des généraux aéro-nains... et l'ingéniosité de leurs armuriers. Car les fourchiers ne sont pas fait pour tuer, mais pour neutraliser les attaques. Les deux flèches que tire un fourchiers sont reliées l'une à l'autre par un cordon extrêmement solide, fait de cuir et d'un fil de métal. Lorsque le Fourchier tire sur un guerrier nuagin en train de lui bondir dessus, les deux flèches fusent de chaque côté du guerriers, tandis que le cordon, entraîné par elles, frappe violemment le Nuagin ; à ce choc, les flèches sont retenues par le cordon, et, par leur impulsion naturelle, s'enroulent autour de l'obstacle : si bien que, même sans être blessé, le guerrier ennemi est, d'une part, stoppé net dans l'élan de son saut par la puissance du choc avec le filin, et, d'autre part, il est ligoté par ce même filin, qui s'enroule autour de son corps comme la lanière d'un fouet. La victime d'une telle arme retombe ainsi lourdement sur le sol, les bras plaqués contre le torse par le cordon qui entrave ses mouvements, incapable d'atterrir normalement et d'utiliser son arme. Les Aéro-Nains n'ont alors plus qu'à décider du sort des guerriers ainsi emprisonnés : ils les massacrent impitoyablement, ou les font prisonniers, selon leur humeur et leur diplomatie du moment.