Herbier fantasien

 

 

L'Aérokrill

 

L'aérokrill est une plante minuscule qui vole dans la stratosphère de Fantasia. Elle ressemble vaguement au krill des océans, mis à part sa capacité à voler. L'aérokrill dérive par bancs dans le ciel et produit ses propres ressources énergétiques grâce à la photosynthèse. On en croise souvent de vastes quantités, les plantes s'accrochant les unes aux autres pour former des rassemblements qui ressemblent assez à des nuages et mesurent parfois plus de 40 mètre de long. L'aérokrill est la plante la plus répandue dans le ciel de Fantasia ; il constitue la nourriture principale des herbivores de cette partie du monde, à commencer par les ptésiphalènes.

 

 

L'Aérostier

 

C'est une plante de Fantasia, ainsi nommé car elle vole dans le ciel stratosphérique grâce à une vessie de gaz qu'elle produit naturellement. Le cycle de croissance de cette espèce est assez particulier. L'aérostier pousse d'abord dans le sol à partir d'une graine, comme toutes les autres plantes. Elle développe peu à peu une tige très longue et de larges feuilles légères ; à son sommet, au lieu de fleurs, se trouve une large poche de tissu végétal, qui se remplit de gaz au fur et à mesure de la croissance de la plante. Lorsque l'aérostier atteint son stade adulte, sa tige se décompose et tombe au sol, libérant la partie supérieure de la plante qui s'envole alors dans le ciel. Là, elle se maintient à une altitude variable, comprise généralement entre 20 et 30 kilomètres. Lorsqu'elle est sur le point de mourir, sa poche de gaz devient moins solide et finit par éclater, répandant dans l'atmosphère les multitudes de graines renfermées à l'intérieur. Ces graines, portées par le vent, finissent par retomber à terre ; si tout se passe bien, elles poussent, et le cycle recommence.

Les principaux prédateurs de l'Aérostier sont les grands herbivores, comme le Flapodonte, qui broutent les plantes qui dérivent dans le ciel. L'Aérostier ne doit la survie de son espèce qu'à son nombre ; c'est en effet l'une des plantes dérivantes les plus communes dans le ciel fantasien, avec l'aérokrill.

Une plante comme l'Aérostier possède environ une dizaine de points de vie, parfois un peu plus selon sa TAIlle (entre 4 et 15). Elle possède une armure naturelle de 1 point de tissu végétal ; les épines présentes sur certaines espèces ressemblantes infligent 1d3 blessures. Il existe une variante, l'Aérostier à venin, dont les épines injectent un poison de VIRulence 10, provoquant de violents accès de démangeaisons et des allergies parfois graves à ceux qui s'y piquent.

 

 

Le Buisson Marcheur

 

Les Buissons Marcheurs sont des plantes très communes sur Fantasia, et elles comptent aussi parmi les plus surprenantes pour le voyageur. Ressemblant au premier abord à des buissons normaux, elles n'attirent l'attention que lorsqu'elles s'écartent sur le chemin des passants, au grand étonnement de ceux-ci. Mis à part cela, on sait beaucoup de choses sur eux : ils poussent de petits gémissement de douleur ou d'affection, se reproduisent à l'aide de lianes-fleurs, pondent leurs graines et les couvent jusqu'à ce que les plantes soient assez grandes pour marcher seules. Quelquefois, l'un d'eux se prend d'amitié pour un passant et le suit où qu'il aille, parfois sur des milliers de kilomètres ; le gêneur peut se révéler un atout précieux à la période de maturation de ses fruits ; il fournit alors une nourriture délicieuse et nourrissante.

FOR 10

CON 11

TAI 9

INT 10

POU 5

DEX 8

PV 10

Mouvement : 8 / 12

Athlétisme 35 %

Discrétion 60 %*

Esquiver 50 %

Gémir et grogner 60%

Marcher 45 %

Vigilance 55 %

Armes naturelles :

Mordre 40 % (1d3+1 ou venin TOX 11)

Armure naturelle : 2 points de feuillage

* Cette compétence est diminuée de 30 % en dehors du milieu naturel du Buisson.

Note : s'il mord un agresseur, le Buisson Marcheur lui injectera un venin peu agressif de TOXicité 11, qui le mettra dans un état de demi-somnolence. Toutes ses compétences nécessitant une grande attention (Vigilance, Discrétion,...) seront diminuées de 10 % pendant environ 1 heure.

 

Le Fûzz

 

Le Fûzz est un champignon qui pousse dans certaines prairires et vallées de Fantasia. Il est caractérisé par sa couleur fluo, d'un jaune très "flashy". Lorsqu'on en mange, plusieurs effets magiques peuvent affecter le consommateur. Pour savoir lequel, lancez un dé à 100 faces : sur un résultat de 40 ou moins, le consommateur devient plus fort et plus résistant ; sur un résultat compris entre 40 et 70, il devient plus fort, mais perd un peu de son pouvoir psychique. De 70 à 80, le consommateur est métamorphosé en Fûzz. De 80 à 100, il n'y a aucun effet, mais le consommateur perd temporairement 2 points dans sa caractéristique de pouvoir, qu'il retrouvera dans les semaines qui suivront. Sachez qu'à chaque fois que vous perdez ainsi du pouvoir en mangeant du fûzz, cela fait naître un nouveau spécimen quelque part sur Fantasia, et contribue donc au renouvellement de l'espèce (d'où le proverbe fantasien "plus on mange de fûzz, plus il y en a"). Ce phénomène est encore inexpliqué. Le Fûzz est un champignon très apprécié, et, n'ayant aucun effet une fois cuit, il peut être accomodé en d'excellentes omelettes jaune fluo. Mais la véritable saveur du fûzz ne s'apprécie que quand l'aliment est cru.

 

Effets de la consommation de Fûzz (s'appliquent immédiatement après absorption du champignon) :

Résultat sur 1d100 Effet sur le consommateur

1 à 40 + 2 en FORce et +1 en CONstitution pendant 1 semaine

41 à 70 +1 en FORce et - 1 en POUvoir définitivement

71 à 81 consommateur métamorphosé en Fûzz

82 à 100 - 2 en POUvoir pendant 1 semaine au maximum*

* Cet effet permet à un Fûzz de naître quelque part sur Fantasia.

 

La Liane Faucheuse

 

Les lianes faucheuses sont des plantes carnivores, ou, plus exactement, nécrophages. Elles se nourrissent de tout ce qui se laisse prendre à leur piège. Habitant les jungles de Fantasia, elles traînent inocemment sur le sol ; quand passe une proie, elles se tendent en travers de la route, lui fauchent les pattes et la font tomber. Ensuite, elles se jettent sur elle pour la ligoter et l'étrangler ; son cadavre nourrira le sol où elle poussent... Il est possible de se prémunir de ces sales bêtes en les tranchant à l'aide d'une hache. Le problème, c'est qu'elles repoussent extrêmement vite (en quelques minutes, il faut donc vite s'éloigner) à moins qu'on ne les ait tranchées en exactement trois morceaux, ni plus, ni moins ; on est alors sûr qu'elles ne repousseront jamais.

La technique de chasse des lianes faucheuse est très pernicieuse : elles n'attaquent pas ouvertement, mais fauchent les jambes de leurs proies avant de les ligoter pour les étrangler une fois qu'elles sont à terre. Plus vicieuse, cette technique s'en révèle plus efficace. Les lianes faucheuses de Fantasia poussent par bosquets de 1d10 lianes sur le bord des chemins ou des sentiers forestiers. Chaque liane a 13 en FOR et 75 % de chances de faire tomber un passant si celui-ci rate un jet de Vigilance avec un malus de -20% (dû au camouflage des lianes dans la végétation). Les lianes cherchent à ligoter leurs victimes, qui doivent réussir un jet d'opposition FOR/FOR pour se dégager.

 

Le Pugnaciflex

 

Le pugnaciflex est une plante aérienne ; elle dérive dans la stratosphère du ciel de Fantasia, et produit sa propre nourriture en captant la lumière du soleil grâce aux larges feuilles qu'elle porte. Mais avant d'aller plus loin, je dois d'abord vous décrire à quoi elle ressemble :

Le corps d'un pugnaciflex est constitué par une grosse poche ressemblant un peu à un fruit, recouverte d'une épaisse peau très solide et hérissée d'épines. Cette poche contient un gaz plus léger que l'air qui permet à la plante de se maintenir dans le ciel. Sous cette poche, on trouve quelques racines ; ce sont des restes de l'enfance de la plante. En effet, les pugnaciflex poussent sur les plaines stratosphériques ; lorsque leur poche de gaz s'est remplie et qu'elles ont terminé leur première croissance, elles se détachent de leur point d'attache au sol et commencent à dériver dans le ciel. Par la suite, elles trouveront suffisamment de ressources pour terminer leur croissance et se développer pleinement.

La poche de gaz, qui constitue la majeure partie de la plante, est surmontée par une courte tige. De cette tige partent huit appendices ressemblant à des branches souples et très flexibles, se terminant chacune par un orifice vaguement semblable à celui d'une trompe. Ces curieux appendices sont appelés les pseudo-rhizomes. Nous décrirons leur usage exact un peu plus loin. Au-dessus des pseudo-rhizomes, on peut voir de larges et magnifiques feuilles, qui recueillent l'eau de pluie et la lumière du soleil ; c'est grâce à elle que la plante se nourrit.

Il y a une précision utile à ne pas oublier à propos de la poche de gaz du pugnaciflex ; celle-ci est en fait une double poche. La moitié inférieure du "fruit" épineux de la plante contient le gaz nécessaire à la sustentation en l'air de l'individu. L'autre moitié, la partie supérieure, est occupée par une glande particulière : celle-ci sécrète un autre gaz, inflammable à l'air libre, et dont la plante se sert pour se défendre de ses prédateurs. Ce gaz peut être conduit par des vaisseaux spécifiques jusqu'aux pseudo-rhizomes qui surmontent la poche ; là, la plante les utilise en cas d'agression pour projeter de longs jets de flammes sur ses attaquants. On appelle aussi ces protubérances "tubes lance-flammes", mis à part qu'ils sont ici utilisés à l'état naturel. Comme on le voit, tout ce que l'homme a un jour inventé, il l'a imité d'après un modèle fourni par la nature.

Bien entendu, certains prédateurs se sont adaptés à ce moyen de défense ; par exemple, certains flapodontes, les principaux consommateurs du pugnaciflex, ont développé une collerette crânienne ignifugée qui les met à l'abri de toute agression par le feu. A cela, les plantes ont répliqué par une autre sorte de glande, capable de résister à l'acide et d'en produire. Cette guerre permanente de l'évolution se poursuit toujours à l'heure actuelle entre les deux espèces, et l'on peut sans aucun doute s'attendre à de nouvelles inventions de la part de l'une ou de l'autre dans les années à venir.

La carapace à épines du pugnaciflex inflige 1d3 points de dommages à quiconque la touche ou s'y frotte. Elle constitue une armure de protection 12, et il faudra lui infliger au moins 20 points de dommages d'un seul coup pour parvenir à la briser.

Les pseudo-rhizomes, au nombre de 8 (parfois seulement 6 chez les espèces les plus petites) lanceront sur les agresseurs un jet de flammes extrêmement dangereux, infligeant 2d6+6 points de dégâts directs, sans compter ceux causés par l'inflammation des vêtements et des pilosités des personnes touchées. Le pugnaciflex n'utilisera cependant cette arme qu'en cas d'agression vraiment dangereuse, et n'en usera qu'avec parcimonie (la glande pleine peut fournir du gaz pour 10 tirs d'affilée, puis il lui faut 5 mn pour sécréter de quoi alimenter un tir, c'est-à-dire 50 mn pour régénérer totalement le combustible).

Enfin, et cela intéressera sûrement ceux qui l'apprendront, les feuilles de pugnaciflex sont résistantes aux flammes (ce qui permet à la plante de tirer sur un prédateur en train de s'attaquer à une feuille sans risquer de s'enflammer elle-même).

 

La Sylvaflora Carnifex

 

Tel est le nom évocateur de cette créature qui fait chaque année bien des victimes dans les forêts fantasiennes. La Sylvaflora Carnifex est une plante carnivore dont la tactique d'attaque est particulièrement sournoise pour qui ne la connaît pas : en effet, la Sylvaflora pousse en général profondément enfouie sous le sol de la forêt. Elle est dotée de deux monstrueuses mâchoires garnies de dents énormes, qu'elle laisse ouvertes en permanence dans une cavité fermée par de la terre et des branchages. Elle ne laisse dépasser du sol que sa langue, dont la forme trompeuse évoque une belle fleur des bois. Hélas pour l'animal ou le botaniste imprudent, cette langue est recouverte d'une épaisse couche de substance collante ; lorsqu'on la touche, il est presque impossible de s'en détacher. La Sylvaflora referme alors son énorme bouche, broyant sur place son infortunée victime. Au fil du temps, les habitants de la forêt ont appris à s'en méfier, mais la Sylvaflora possède plus d'un tour dans son sac : elle peut également attaquer par en dessous sans même avoir besoin de déployer son appât (qui n'attire plus que les animaux herbivores), prenant par surprise les promeneurs égarés. Ses énormes racines pseudopodiques lui permettent de reconstituer son piège une fois la proie avalée. Notons, pour les agriculteurs téméraires, que la présence d'une Sylvaflora Carnifex rend le sol qu'elle habite très fertile et propice à la culture, car elle avale toujours en même temps que ses proies une quantité de terre assez importante, rejetée ensuite avec ses excréments dans le sol environnant. Les régions habitées par les Carnifex sont aussi à toute épreuve en ce qui concerne l'érosion des sols par les pluies. Grâce à leur énorme réseau de racines, elles solidifient la couche d'humus qui forme le sous-bassement des forêts et empêchent ainsi la terre de partir sous l'effet du ruissellement. Comme quoi, les plus horribles monstres ont tous leur utilité...

FOR 17

CON 16

TAI 35 (dont 30 sous terre)

INT 7

POU 4

DEX 6

PV 25

Mouvement : aucun

Discrétion 80 %

Vigilance 70 %

Armes naturelles :

Morsure 65 % (3d6+6)

Tentacule 35 % (1d6+1)

Armure naturelle : 3

Pour se décoller de la langue de la Sylvaflora, un PJ prisonnier devra réussir un jet d'opposition FOR/FOR sur la Table de Résistance contre une FORce de 25.

 

*

Bien entendu, ce Bestiaire et cet Herbier ne sont nullement exhaustifs. D'autres créatures et plantes vous seront décrites dans des scénarios à venir et des suppléments. Mais le Chroniqueur est vivement invité à créer ses propres créatures et plantes, afin de peupler les aventures de créations originales. S'il souhaite créer tout en restant dans l'esprit de Fantasia, il peut se reporter aux Inspirations fournies plus loin.